Les rythmes scolaires

Hier 18 mai, une délégation de la fédération était reçue en audience par Luc Chatel. Elle a évidemment interrogé le ministre sur la conférence rythmes scolaires, moins sur le fond (ce sera l'objet de la conférence elle même) que sur le temps donné, le périmètre ... Sans vraiment développer, elle a également donné au ministre son appréciation sur l'état d'esprit ressenti chez les collègues : un mélange d'intérêt et de prudence dominé par l'attachement à des acquis et la crainte que le débat se solde seulement par un alourdissement de leur charge de travail. Voici les réponses du ministre :

* sur le fond, rien n'est décidé

* la conférence sera installée à la mi juin mais il est prévu de lui laisser plusieurs mois pour conduire sa réflexion. Elle aura un programme de travail mais pas d'échéance fixée. L'objectif est de dépassionner le débat et de parvenir à des constats partagés. Si c'est possible dans le courant de l'année, c'est bien mais il n'est pas question d'aller à marche forcée.

* la conférence ne sera pas limitée au premier degré, même si la mission parlementaire a reçu un mandat particulier sur ce point. Pour illustrer son propos, le ministre a évoqué la charge de travail quotidienne des lycéens dont il dit que ce n'est évidement pas une situation idéale.

* la conférence ne sera pas limitée au monde scolaire. Elle devra prendre en compte l'ensemble des apports utiles, venant des personnels, des chercheurs ... mais aussi de l'entreprise parce que l'école rythme l'ensemble de la société. Il a rappelé qu'il avait été secrétaire d'Etat au tourisme et qu'à ce titre, il savait bien qu'on ne peut pas ignorer ce secteur si on veut avancer concrètement.

A ce stade, ces réponses sont intéressantes parce qu'elles écartent le danger de la réforme précipitée par volonté d'effet d'annonces et parce qu'elles donnent à cette conférence la dimension sociétale qui est nécessaire. Mais bien sûr, quand on se dit cela, on en vient immédiatement à penser que l'autre danger c'est d'avoir un débat qui fait joli dans le paysage mais s'enlise sans rien produire. Il faudra y être vigilant et la meilleure manière de l'être c'est de préparer collectivement ce que nous y dirons. Donc continuons le débat !