Dépister n'est pas éduquer !

Publié le par L'équipe SGEN du clic Limousin

Le secrétaire d’État à la Justice,Jean-Marie Bockel a remis le 3 novembre au président de la République son rapport intitulé « La Prévention de la Délinquance des Jeunes ».

Se basant sur le constat du doublement du nombre de mineurs mis en cause dans des faits de délinquance en une vingtaine d’années, il avance une quinzaine de propositions. Parmi elles, la responsabilisation des parents et l’idée controversée d’un repérage des troubles du comportement dès 2-3 ans. En termes choisis, Jean-Marie Bockel propose que, dès l'école maternelle ou avant, des psychologues, professeurs et assistants sociaux puissent procéder au «repérage précoce des enfants en souffrance». Une idée qu'avait déjà soulevée Nicolas Sarkozy, dénoncée fortement à l'époque par le Sgen-CFDT et provoquant une vague de contestations en 2005.

 

Le Sgen-CFDT s'opposera à tout type de détection précoce des jeunes élèves "à problèmes".

Non, Monsieur Bockel, les tout-petits ne sont pas des adolescents délinquants en devenir !

Il y a nécessité d'investir mais pas dans le domaine que vous préconisez dans votre rapport.

Il y a nécessité d'investir dans la politique de la petite enfance à commencer par la possibilité de scolarisation des enfants à l'école maternelle.

 

Cela passe par un renforcement de l'accueil de qualité des tout-petits avec des enseignants réellement formés en formation initiale et continue.

Cela passe par une réelle prévention par des personnels médicaux , santé-sociaux plus nombreux pour accompagner le travail des enseignants.


Le Sgen-CFDT refuse cette dérive sécuritaire dont les enfants sont aussi l'objet.

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